Cathédrale Orthodoxe Russe de Nice

Leçon "Cathédrale Orthodoxe Russe de Nice"

Déjà il y a plus d’un siècle, comme les étudiants d’Azurlingua, des russes venaient, sinon apprendre le français à Nice, au moins s’y reposer et bénéficier d’un climat sans pareil.

Au XIX ème siècle, un projet de base navale russe dans la baie de St Jean Cap Ferrat, pour offrir à la flotte russe un accès libre en Méditerranée, amena peu à peu à Nice une importante communauté russe et il fut décidé la construction d’une église orthodoxe Saint-Nicolas. La tsarine Fédorovna lança une souscription en 1856 et une première église Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra fut inaugurée en 1859.

Rapidement devenue trop petite pour les besoins de la communauté, en 1903 fut lancée la construction de la Cathédrale St Nicolas, inaugurée en 1912. “Elle est située dans le parc où est mort le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch en 1865. La chapelle est élevée à l’emplacement de la chambre où est mort le prince héritier. L’église est de style « vieux russe ». Son architecte, Preobrajensky, a également construit le château Valrose”, (Wikipedia).

Entre temps, en 1902, presque tout à côté, fut construit le Grand Hôtel Impérial (depuis devenu Lycée du Parc Impérial), construit pour l’hébergement de la famille impériale du Tsar et de toute sa suite dans ce qu’on appelait alors le “Quartier russe” de Nice. À l’époque, sa toiture était sensiblement plus élaborée.

Mais revenons à la cathédrale. À la suite de la Révolution russe de 1917, c’est une association cultuelle qui gère la paroisse orthodoxe Saint-Nicolas de Nice, rattachée au patriarcat grec et ce, durant près de 80 ans, jusqu’à la dé-soviétisation de l’URSS.

Suite à la revendication de la Russie en 2006, le Tribunal de Nice décide, en 2010, d’attribuer la propriété de la Cathédrale à la Fédération de Russie. L’affaire n’est cependant pas définitivement jugée, l’association cultuelle ayant fait appel de la décision du tribunal.

Rappelons, par la même occasion, qu’il existe à Nice un cimetière orthodoxe russe situé à Caucade où sont enterrés 3 000 immigrés et descendants d’immigrés russes installés à Nice à la suite de la révolution d’octobre.

Pour suivre les démêlées judiciaires de la Cathédrale, les sites de l’association Acor (pro-grecque), celui de l’Aacor-Snn (pro-russe).

Article proposé par Jean-François AUVERGNE