Manger durable, ça vous tente ?

Toc ! Toc

Cécile : C'est les !

Emmanuelle : Salut Cécile, ça va ?

Cécile : Ouais, ça va et toi ?

Narratrice : Une fois par semaine, Cécile vient livrer un de légumes , de légumes bio, tout juste sortis de terre.

Cécile : Donc aujourd'hui, panier d'automne, c'est ainsi qu'on a une grosse, grosse de carottes, là, ça y est, on est en pleine et puis, en plus, c'est la période de l'année où elles sont vraiment meilleures. Nous, à la maison, on les croque juste comme ça, , on s'embête vraiment pas. Heu... les derniers légumes d'été, voilà, on a les dernières , les dernières .

Narratrice : Emmanuelle et François font partie de ses fidèles clients : consommer c'est d'abord manger et cela passe par du Bio et produit localement.

François : Quand on a dans son assiette des légumes produits par des gens qu'on connaît bien, c'est un plaisir supplémentaire. C'est comme si on mangeait avec un ami à table en fait, je ne sais pas comment expliquer ça. C'est pas une carotte anonyme fabriquée à l'autre bout du monde.

Emmanuelle : Et nous, on n'a pas envie de manger et que ça les sols, que ça pollue l'eau, que ça pollue l'atmosphère, on trouve ça, voilà, ridicule dans la mesure où on sait qu'on peut faire autrement.

Narratrice : Nous retrouvons Cécile dans les champs, pour mieux comprendre comment ces légumes ont été produits avant de se retrouver dans les assiettes .

Cécile : Pour être Bio, ils doivent pousser en pleine terre et ne pas avoir subi de traitements . C'est une des raisons pour lesquelles les légumes bio sont un peu plus chers que les autres. Là, cette année, ben, j'ai perdu toute une aile où j'avais les , les . Il y a eu une énorme attaque de , j'ai introduit des auxiliaires, d'autres petites bêtes qu'on met pour lutter contre les pucerons et ça n'a pas marché, tout a séché sur place. Voilà, je dis pas que c'est facile après, sur le moment, quand on perd une culture mais on accepte les aléas du vivant.

Narratrice : Installée depuis six ans comme pour produire durable , elle se bat contre le . Ici, pas d'arrosage massif mais un système de goutte à goutte. Évidemment, elle respecte la saisonnalité.

Cécile : Oui, il faut rester raisonnable, c'est à dire que moi, les premières tomates, je vais les avoir mi-juin. Je vais pas chauffer mes serres pour avoir des tomates au mois de janvier. Ça, non, il va falloir oublier. Les tomates et tous les légumes en général, il y a quand même une saison à respecter. Il y a ce qu'on appelle les légumes d'été, tous les légumes à et puis, il y a les légumes d'hiver. Il faut apprendre à vivre avec.

Narratrice : Des tomates cultivées sous serre chauffée en hiver vont générer près de vingt fois plus de gaz à effet de serre que si elles étaient cultivées en pleine saison. Autre manière de faire un geste pour la , réduire considérablement notre consommation de viande.

Un monsieur : Arrêter de manger de la viande à tous les repas ça c'est clair, c'est une réalité, déjà juste pour des considérations de santé, l'OMS préconise 50 grammes de viande par jour : on en est à des quantités largement supérieures en France et aussi pour des questions d'émissions de gaz à effet de serre : la viande c'est presque 15% des émissions globales au niveau de la planète , au niveau mondial.

Narratrice : Car la plupart des animaux sont nourris avec du soja importé, responsable de la déforestation en Amazonie. Alors quand on consomme durable, pour manger de la viande, il vaut mieux choisir du bio ou un label rouge. Emmanuelle et François, eux, ont trouvé une alternative Bio, évidemment.

Emmanuelle : Donc, ça, ça fait partie des rares produits transformés qu'on achète. Ça remplace le steak, en fait. Ça, c'est des saucisses mais c'est tofu, voilà c'est du tofu, il n'y a pas de viande là dedans.

Narratrice : Comptez entre 2,50 euros et 4 euros le lot de deux steaks végétariens. En plat principal un reste de de la veille et accompagné de riz. Car re-cuisiner les restes permet aussi de réduire le gaspillage alimentaire et de faire des . Manger durable est donc une attitude globale.

1 - D'habitude, je ne mange pas Bio je fais mes courses au supermarché.

2 - Demain, je pense aller au cinéma vers 16 heures, non, plutôt vers 20 heures.

3 - J'adore flâner au marché, sentir l'air embaumé de la marchande de fleurs, , finalement, le parfum du banc du poissonnier aiguise mon appétit.

4 - Je redoute le froid, si que je préfère partir dans l'hémisphère sud pour les vacances de Noël.

5 - Les légumes d'été, ce sont les aubergines, les tomates les courgettes.

6 - Les producteurs exagèrent ! En un , leurs légumes n'ont aucun goût. Non seulement ils sont chers,mais en , ils sont insipides. Ils se plaignent toujours qu'ils doivent prendre en compte les aléas du temps. C'est ils manifestent demain devant la préfecture que la météo ait prévu de la neige.