À 250 km de Nice, sur le Rhône, en Provence, Arles, porte de la Camargue, est une ville qui a plus de 2 500 ans et qui est à visiter. La cité est classée Ville d’Art et d’Histoire et ses monuments sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco depuis 1981.
Coincée entre La Crau, vaste plaine d’origine alluviale où paissent les moutons et les Alpilles, ouverte sur la Camargue, et son Parc naturel régional, territoire d’élevage de chevaux et de taureaux, de culture du riz et d’exploitation du sel, les Saintes Maries de la Mer, immortalisées par Van Gogh, et leur pèlerinage des gitans à la Vierge noire, Arles rythme les saisons au son de ses "Ferias".
La Camargue, c’est aussi le pays de la course camarguaise où les participants (les raseteurs), dans l’arène, tentent d’attraper les « attributs » (cocarde, gland, ficelle) attachés aux cornes du taureau, une course dangereuse mais pacifique, dans laquelle le taureau sort toujours indemne. Sans oublier les marais salants de Salin de Giraud, maintenant inexploités mais précieux pour la biodiversité.
La ville est ligure dès le Xème siècle av JC, puis celto-ligure. Sous domination grecque à la fin du Vème siècle av JC, elle devient romaine environ 1 siècle av JC et connait alors un grand développement. S’ensuit une histoire animée (Wikipedia) jusqu’à l’époque moderne.
Au-delà de ses richesses architecturales anciennes, la ville est un carrefour culturel et accueille plusieurs maisons d’édition, notamment Harmonia Mundi et Actes Sud, Picquier, l’École nationale supérieure de la photographie (ENSP) et l’Université d’été de la radio, ainsi que de nombreuses manifestations : à Pâques, la Féria pascale, le 1er mai, la Fête des gardians, en juillet, les Rencontres Internationales de la photographie, de renommée mondiale, mi-septembre, la féria du riz et, à partir de fin novembre, le salon des santonnniers.
Parmi les choses à visiter, citons pour mémoire le Musée Arlaten, fondé par Frédéric Mistral, poète de la Provence, consacré à l’art de vivre dans l’ancienne Provence où sont exposés des collections d’objets d’autrefois, actuellement fermé pour rénovation et l’antique nécropole des Alyscamps.
Je vous recommande le Musée départemental Arles antique qui abrite les collections archéologiques, très riches, de la ville et des collections sur diverses périodes : préhistoire, Protohistoire (jusqu’à la conquête par Jules César), le haut-Empire et l’Antiquité tardive (IVème siècle et le VIIème siècles), dont notamment une copie de la Venus d’Arles car l’original, restauré, est au Louvres.
Le Musée Réattu, à côté d’artistes mineurs, possède des dessins de Picasso et une belle collection de photographies.
“Sur le territoire d’Arles il y a 44 monuments historiques classés et 48 monuments inscrits à l’inventaire supplémentaire au 1er janvier 2006″. La grande majorité de ces édifices est située dans le centre historique. Les monuments romains et romans de la ville d’Arles sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité depuis 1981. Depuis l’automne 2006, c’est l’ensemble du centre ancien de la ville d’Arles qui est inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’Unesco. Le label Arles, monuments romains et romans est désormais le libellé exact du patrimoine arlésien. Des campagnes de fouilles archéologiques sous-marines menées dans le Rhône en 2007 ont conduit à la découverte de sculptures romaines majeures, notamment un buste de marbre réaliste de Jules César et un Neptune de 1,80 mètre du IIIème siècle, témoignages inédits du riche passé antique de la cité”(Wikipedia).
Mais, au delà de son patrimoine, si vous voulez un conseil, visitez Arles au moment de la Feria de Pâques, vous y découvrirez une animation, des musiques, des danses, …, une foule de joyeux fêtards, qui vous permettront de renouer avec des réjouissances populaires qu’on ne trouve plus dans les grandes métropoles.
Visitant Arles, vous aurez l’occasion, en vous cultivant, en vous amusant aussi si vous le faite lors d’une féria, de découvrir l’âme provençale, et de parfaire le français que vous aurez appris à Nice.
Article proposé par Jean-François AUVERGNE